Ecole doctorale "Heritage & Innovations" - IURA

Le contexte

Heritage & InnovationS

La question centrale qui se pose dans la formation que nos universités et institutsont pu donner aux Africains depuis les indépendances est celle-ci : avons-nous réussi à former une élite disposant d’instruments théoriques et pratiques adaptés à son environnement, une élite capable de résoudre les problèmes précis des sociétés africaines d’aujourd’hui ? Le doute est bien permis. En observant de près les résultats de ces formations, nous sommes souvent consternés par l’illettrisme de nos diplômés sur les questions de leur propre environnement. Or comment peut-on résoudre les problèmes de son propre environnement, si ni à l’école, au lycée ou à l’université on n’a pas été confronté de manière théorique et pratique aux questions qui vous concernent, vous et votre société ? Nos diplômés bien formés sur place ou en Occident maîtrisent parfaitement l’approche théorique de la question de leur spécialisation et peuvent retenir l’attention partout dans le monde. Seulement, les instruments pédagogiques qu’ils ont utilisés tout au long de leur formation tiennent rarement compte des réalités africaines et sont encore moins inspirés de théories issues de penseurs africains. Le drame de cette élite formée avec des outils étrangers, voire souvent inadaptés à leur monde africain est qu’ils deviennent leaders dans leur pays et sont appelés à résoudre les questions urgentes de leurs sociétés. Comment doit-on pouvoir résoudre de manière adéquate des problèmes auxquels on n’a jamais été confrontés de manière théorique ou pratique tout au long de sa propre formation ? Nous avons formé des diplômés hautement intelligents et techniques, mais à qui il manque une approche théorique bien liée aux réalités et questionnements africains.

Parallèlement à ce déficit, nos diplômés des universités en Afrique centrale savent manier leur plume, mais ignorent presque tout des réalités pratiques, y compris dans leur propre spécialisation. Il existe un faussé énorme entre leur formation théorique et la pratique sur le terrain. Leur formation prévoit en effet très rarement une confrontation pratique tout au long de leur parcours universitaire. Ainsi, même les meilleurs de nos diplômés peinent à affûter leurs armes une fois sur le terrain de la réalisation après la formation. Cette inadéquation entre formation et réalités africaines est une après la formation. Cette inadéquation entre formation et réalités africaines est une source importante de déstabilisation et de régression des pays africains après les indépendances car cette élite ne dispose pas de moyens adéquats pour prévenir les défis dans la gestion des pays qui lui sont confiés. Le cloisonnement dans des spécialités très souvent importées des universités étrangères qui elles, baignent dans d’autres réalités et sont appelés à résoudre d’autres genres de problèmes, fait de nos diplômés des universitaires incapables de changement et d’adaptation rapides dans un environnement aux problèmes très complexes. Quand nous pensons formation de leaders ou formation universitaire en Afrique du XXIè siècle, il y a des chiffres qui doivent nous interpeller sans cesse.

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