Une fin d’année en beauté à la Fondation AfricAvenir International. Après l’Allemagne, l’Algérie et Israël, c’est le Sénégal qui a foulé le sol de la Fondation AfricAvenir International le lundi 14 décembre 2020 à travers Son Excellence Khare Diouf, Ambassadeur de la République du Sénégal au Cameroun. Présent au Cameroun depuis deux ans, le Diplomate a exprimé sa grande surprise à la découverte de la Fondation du Prince Kum’a Ndumbe III.
Arrivée de S.E. Khare Diouf à la Fondation AfricAvenir International et accueil par le Prince Kum’a Ndumbe III
Arrivé au siège de la Fondation AfricAvenir avec sa délégation à 16h30, S.E. Khare Diouf, comme toutes les personnalités qui y arrivent pour la première fois, a été entraîné dans une visite guidée, celle-ci a duré pas moins de deux heures. La longueur de la visite explique tout simplement le bonheur qu’a eu Monsieur l’Ambassadeur à pénétrer dans l’Afrique profonde à travers la découverte des différents départements de la Fondation, partant de la librairie galerie d’art « le Génie africain » à la « Bibliothèque Cheikh Anta Diop », en passant par l’exposition des inventeurs et innovateurs africains-américains, africains et camerounais, l’École doctorale « Heritage & Innovations », les Éditions AfricAvenir, et le studio audiovisuel.
Visite guidée à la Bibliothèque Cheikh Anta Diop – Section Jeunesse
S.E. Khare Diouf a eu un plaisir immense à découvrir le combat quotidien mené par le Prince Kum’a Ndumbe III. Il a demandé à plusieurs reprises si l’institution était accompagnée par les institutions étatiques. Le Prince a répondu par la négative. Le combat pour la restitution des objets de culte et d’art africains emportés comme butin de guerre par les Allemands a si profondément touché le Diplomate qu’il n’a pas hésité à se faire filmer devant le Tangue royal de Lock Priso Bell reconstitué, symbole même de ce mouvement de revendication.
S.E. Khare Diouf et le Prince Kum’a Ndumbe III devant le Tangue royal
Venu avant tout pour la cérémonie de dédicace de l’ouvrage « Cheikh Anta Diop dans la sphère des relations internationales » du Professeur Jean Emmanuel Pondi dont il est particulièrement proche, S.E. Monsieur l’Ambassadeur est resté sans voix à la découverte des relations tant personnelles que professionnelles qui ont lié et qui continuent de lier les fils du Sénégal Leopold Sédar Senghor et surtout Cheikh Anta Diop, au Prince Kum’a Ndumbe III, ce à travers la présentation d’archives sur leurs relations, ainsi que les différents hommages qui leur ont été rendus. Un dossier contenant ces archives lui a été remis, dossier que Son Excellence a reçu avec le plus grand plaisir. L’émotion a visiblement atteint son comble quand le Prince a remis à l’Ambassadeur et au Professeur Pondi copie du Nr.49 du 20 septembre – 3 octobre 1971 du Journal du Tiers-Monde AfricAsiA contenant un article de Cheikh Anta Diop intitulé « Menace nucléaire sur l’Afrique » (p. 19-21), mettant à nu les véritables visées de l’axe Pretoria-Salisbury (Afrique du Sud/Rhodésie – libéré en Zimbabwe) il y a plus de 49 ans. Et dans le même numéro du journal, Kum’a Ndumbe III publie une « Lettre ouverte à la mère de Jonathan et George Jackson » (p. 27), deux frères noirs assassinés par la police blanche en Californie. Le Prince évoque les « Soledad Brothers » enfermés à la sinistre « California State Prison San Quentin » il y a 50 ans, et rapproche ces événements à l’assassinat de Georges Floyd le 25 mai 2020 à Minneapolis, Minnesota, toujours aux États- Unis. « George Jackson, 21 août 1971, Geoge Flyod, 25 mai 2020. Et le Prince de conclure : « L’Afrique ne peut pas rester les bras croisés, c’est une question de responsabilité collective de la mère de l’humanité sur une planète terre que seuls les Noirs ont occupés pendant 290.000 ans avant la dépigmentation progressive de la peau il y a 10.000 ans seulement »,
Remise du dossier contenant les archives sur les hommages à Cheikh Anta Diop et à Leopold Sédar Senghor
La cérémonie de dédicace qui a duré environ deux heures, s’est déroulée sous le protocole du Ministère des Relations Extérieures (MINREX), en présence de hautes personnalités au rang desquels le Dr Gérémie Solle , premier Adjoint au Maire de la ville de Douala ; le Dr Édouard Hervé Moby Mpah, Maire de l’Arrondissement de Douala IVe ; M. Etoa Abena Pierre Marie, Grand Conseiller à la Mairie de ville et Conseiller Municipal à la
Mairie de Douala IVe ; le Dr. Bayiha Alphonse, directeur de l’Hôpital de District de Bonassama ; Sa Majesté Ndumbe Emmanuel, Chef de Bonendale ; des personnalités politiques à l’instar de M. Serge Espoir Matomba, premier Secrétaire du PURS ; une délégation du Port autonome de Douala (PAD) dépêchée par le Directeur Général M. Cyrus Ngo’o ; une délégation du Conseil National des Chargeurs du Cameroun (CNCC) envoyée par le Directeur Général M. Mbappe Penda ; des autorités éducatives, sans oublier les forces de sécurité et bien d’autres personnalités de haute facture qui ont honoré le Professeur Jean Emmanuel Pondi de leur présence. Étaient également présents les hommes et femmes de média et bien sûr un large public venu de tout bord. Des prestations artistiques étaient également au rendez-vous, notamment avec les Jumelles Mawassa et les Jumeaux Masao qui ont permis à l’audience de digérer le lot de découvertes avec des douceurs africaines.
Pour le Professeur Jean Emmanuel Pondi à qui l’on n’a cessé de demander pourquoi avoir commis un tel ouvrage, la question ne devrait pas se poser. Sinon l’inverse, à savoir « pourquoi pas ? ». Pour le professeur Pondi, cela apparaît être plus qu’une évidence, car dit-il, si l’on cesse de se pencher sur la casquette d’historien sous laquelle l’on avait confiné le père de la renaissance africaine, l’on comprendra aussitôt que Cheikh Anta Diop, l’immorte l, était un homme pluridisciplinaire qui a joué un très grand rôle dans les relations entre le l’Afrique et le reste du monde. Cette pluridisciplinarité est l’une des facettes du panafricaniste qui aura le plus marqué le Prince Kum’a Ndumbe III qui lui a dédié toute une bibliothèque et a créé une école doctorale qui se démarque non seulement par son endogénéité mais aussi et surtout par sa multidisciplinarité.
Cérémonie de dédicace de l’ouvrage « Cheikh Anta Diop dans la sphère des relations internationales » du Professeur Jean Emmanuel Pondi en présence de hautes personnalités
La cérémonie de dédicace s’est achevée à 21h00, rehaussée par la présence de S.E. Khare Diouf qui s’est retiré en promettant de revenir le lendemain pour une visite privée et sans protocole, question de se ressourcer profondément à travers les différentes productions des Éditions AfricAvenir.
Chose promise, chose due ! Il est 12h00 le mardi 15 décembre 2020 lorsque S.E. Monsieur l’Ambassadeur arrive à la librairie galerie d’art le « Génie africain » de la Fondation AfricAvenir International. Le Diplomate a visité en profondeur les rayons des Éditions AfricAvenir, passant d’une collection à une autre, sélectionnant chaque fois l’ouvrage dont la 4e de couverture l’aura le plus marqué. « L’Afrique s’annonce au rendez-vous, la tête haute ! » du Prince Kum’a Ndumbe III, « Mission civilisatrice au Congo » de Kentey Pini-Pini Nsasay, et « Geste civilisatrice et mystique ésotérique et judéo-chrétienne en Afrique » du Professeur Kangue Ewane, sont entre autres les ouvrages sélectionnés par le visiteur de marque. Plusieurs autres livres lui ont été offerts.
S.E. Khare Diouf devant le présentoir des Editions AfricAvenir avec Mme Mautner, responsable des Éditions et aux rayons de la « Bibliothèque Cheikh Anta Diop » – Section Recherche scientifique avec le Prince Kum’a Ndumbe III
Difficile de décrire avec des termes exacts le sentiment qui a animé S.E. Khare Diouf lors de sa visite. Toujours est-il que l’on a pu découvrir un Africain, un panafricaniste, un disciple de la renaissance africaine dont les germes ont été plantés par l’illustre Professeur Cheikh Anta Diop, décédé le 7 février 1986 à Dakar au Sénégal.
Alors qu’on le croyait épuisé par la visite des rayons et le visionnage du projet de la Maison de la renaissance africaine de 8 étages qu’il a qualifié de futuriste, S.E. Khare Diouf s’est dit plus que jamais disposé à en découvrir davantage. C’est ainsi qu’il s’est fait le plaisir et nous a fait l’honneur d’assister à la séance de travail entre la Fondation AfricAvenir International et le programme « Espoir – Santé – Afrique » du Docteur Guy Weladji venant de la Guadeloupe, en présence des médecins et pharmaciens de la Fondation Alango soignant essentiellement avec les plantes médicinales africaines et les médecins de l’hôpital de district de Bonassama.
Séance de travail entre la Fondation AfricAvenir et le programme « Espoir – Santé – Afrique », en présence de S.E. Khare Diouf et d’autres acteurs de la santé
La visite de S.E. Khare Diouf, Ambassadeur de la République du Sénégal, s’est achevée le 15 décembre 2020 à 15h par la signature du Livre d’Or de la Fondation AfricAvenir International et la dédicace des livres « L’Afrique s’annonce au rendez-vous, la tête haute ! » et « L’Afrique reprend sa place » du Prince Kum’a Ndumbe III.
Signature du Livre d’Or de la Fondation AfricAvenir International par S.E. Khare Diouf et dédicace du livre « L’Afrique s’annonce au rendez-vous, la tête haute ! » du Prince Kum’a Ndumbe III
Tout est bien qui finit bien ! Poignée de mains d’aurevoir entre le Prince Kum’a Ndumbe III et S.E. Khare Diouf
A peine une heure après avoir quitté le siège de la Fondation AfricAvenir International, S.E. Khare Diouf a laissé ses impressions sur sa page du réseau social Facebook. Impressions à lire sur : https://m.fac ebook.com/story.php?story_fbid=3826261920770139&id=100001591060237
Par Jessica Nkenne
Assistante aux Éditions AfricAvenir