Évènements & Expositions

Patrimoine des peuples de l’eau et histoire maritime du Cameroun autour de 1884

Une coopération entre le Conseil National des Chargeurs du Cameroun/Musée Maritime de Douala et la Fondation AfricAvenir International, Douala

Initiateur, Idée et commande : M. Auguste Mbappe Penda, Directeur Général CNCC

Conception, recherche scientifique et curateur : Prince Kum’a Ndumbe III, Professeur Emérite des Universités, Dr. en histoire, Dr. en Etudes Germaniques, Habilitation en Sciences politiques, Ecrivain

En collaboration avec les équipes du Musée Maritime de Douala (Théodore Roger Dippah Kayese, Samuel Appolinaire Minka Mi Taba, Patrice Ekwala) et de la Fondation AfricAvenir international (Ekobena Marie Joseph, Kum’a Titty Alex)

 

Vernissage : 18 décembre 2020, 18h

Ouverte au public au Musée Maritime de Douala : du 19 décembre 2020 au 18 mars 2021

 

Focus : Cartes géographiques et maritimes des côtes atlantiques de l’Afrique, en particulier de la zone de la Baie de Biafra, incluant le Cameroun (documents inédits et inconnus pour la plupart des chercheurs et du public), Période : des premières cartes existantes avant les Portugais à 1884 –1960

Les premiers éléments majeurs, inconnus de la plupart des chercheurs et du public, autour des peuples de l’eau – Bimbia, Cameroons, Sodiko, Djeballe, Hickory Town, Kribi, etc. dans leurs relations avec les Européens autour de 1884 seront exposés : sur la cartographie, la culture, la religion, les arts, la navigation, le commerce, la douane, la monnaie, la juridiction, la cour de justice et le transfert de souveraineté à l’Allemagne, les résistances et les guerres qui s’en suivront.

Résumée : « Patrimoine des peuples de l’eau et histoire maritime du Cameroun » autour de 1884

Quel est le lien entre le patrimoine des peuples de l’eau et l’histoire maritime du Cameroun autour de l’année cruciale 1884, année qui a vu basculer tous les peuples camerounais dans l’aventure de domination coloniale et d’échanges nouveaux avec les peuples européens ?

Cette exposition tente de répondre à plusieurs interrogations qui jusqu’en cette année 2020 n’avaient pas encore obtenu de réponse satisfaisante. Les historiens extérieurs ont mis l’accent sur l’histoire de leurs peuples dans l’aventure africaine au fil des centenaires et décennies, les historiens camerounais butaient sur la langue allemande et sur l’écriture gothique allemande écrite à la main, indéchiffrable aujourd’hui, même par la majorité des intellectuels allemands. D’autre part, les documents dans les langues camerounaises faisaient souvent défaut ou restaient inaccessibles à cause de la non maîtrise des langues camerounaises par la plupart des chercheurs formés comme francophone, anglophone ou seulement bilingue anglais-français.

La toute première des 6 expositions prévues en partenariat entre le Musée Maritime de Douala et la Fondation AfricAvenir International tente de donner un bref aperçu d’une recherche scientifique commencée en 1969 dans plusieurs archives par le monde, et couvrant la cartographie, les accords, les guerres, l’économie et les diverses évolutions sur les berges camerounaises depuis Claude Ptolémée en 100-170 après JC jusqu’au début de la Première Guerre mondiale en 1916, année de la défaite de l’armée allemande sur le sol camerounais.

Sommaire Exposition no 1 :

 

De l’évolution des cartes géographiques grâce à la technologie maritime à la conquête coloniale du Cameroun, partant de la côte

I Rencontre avec les peuples de l’eau du Cameroun et évolution des connaissances et structurations géographiques grâce aux progrès de la navigation

3 L’évolution des cartes géographiques du Kamerun allemand

II Le Littoral de « Cameroons » comme point stratégique de pénétration étrangère : transfert de souveraineté et résistance armée

1 Le refus des populations pour un transfert de souveraineté à une puissance étrangère

2 Les traités de transfert souveraineté des peuples de l’eau à l’Empire allemand en passant par des transactions entre rois camerounais et commerçants allemands

3 Résistance armée et première guerre anticoloniale

III Déstructuration des institutions des peuples de l’eau comme socle de l’éradication de la mémoire collective et de mise sous -tutelle durable du droit, de l’économie et de la religion

1 La « Court of Equity », cour de justice internationale à « Cameroons »

2 Transactions de commerce international sur le fleuve Cameroons River et nécessité de visa pour visites et négociations sur les territoires souverains

3 Economie, monnaie de transactions internationales et douane : le rôle du Kroo ou Kru jusqu’à sa suppression

4 Gue rre des religions, diabolisation à travers pillage, vol et expatriation des objets d’education et de cultes des peuples de l’eau

IV Nouvelles infrastructures de modernisation et d’assise coloniale durable

1 Les capitales de Douala à Buéa et l’implantation du système colonial à travers les gouverneurs étrangers

2 L’implantation du christianisme au sein des peuples de l’eau, point de départ de l’évangélisation étrangère des peuples du Cameroun

3 La nouvelle école pilotée par les missionnaires chrétiens et le soutien du système colonial comme socle de l’éradication de la mémoire collective des peuples camerounais

4 La mise sur pied de la nouvelle police et de l’armée étrangère à la côte, structure de conquête de tout le territoire camerounais

5 La nouvelle économie d’extraversion coloniale à partir de la côte camerounaise

V Timide essai contemporain de réappropriation de la mémoire collective des peuples camerounais

1 Quelques symboles de pouvoir des peuples de l’eau

2 Les fêtes de l’eau sur la côte du Cameroun. Le « Ngondo » se célébrant aujourd’hui encore sur les berges du Wouri à Douala chaque fin d’année, après des semaines de célébrations dans tous les cantons sawa

3 Les Camerounais témoins oculaires de la période allemande et leurs descendants immédiats livrent leur version de l’histoire